Textes et images, rédigés et fournis pour le site IAS du Lyonnais . Toute reproduction partielle ou totale, doit faire référence à l’auteur Françoise DEGARAT Infirmière stomathérapeute

On parle de dérivation urinaire ou d’urostomie, chaque fois que l’on intervient pour détourner les urines de leur cours normal.

Pourquoi ? Où ? Comment ? Et après ? Sont autant de questions que vous vous posez légitimement.

Quelques rappels d’anatomie et de physiologie de l’appareil urinaire vous permettront de mieux situer et comprendre l’opération chirurgicale qui vous a été proposée.

RAPPEL D’ANATOMIE

L’appareil urinaire est composé de :

  • Deux reins, un droit et un gauche. Ce sont des organes indispensables à la vie. Ils sont chargés entre autre, d’élaborer l’urine. Les reins fonctionnent comme une véritable station d’épuration en filtrant le sang en permanence pour :
    • Eliminer les déchets provenant du fonctionnement normal de l’organisme ou inhabituels comme les médicaments.
    • Assurer l’équilibre hydro-électrolytique du « milieu interne » en éliminant l’eau en excès ainsi que des sels minéraux afin de maintenir constante la composition et la quantité de notre sang.

    Ainsi, l’urine est essentiellement composée d’eau (95%), de sels minéraux (sodium, potassium, phosphore…), d’éléments organiques comme l’urée, la créatinine…Normalement, l’urine est stérile, plutôt acide (le pH urinaire se situe entre 6 et 7), elle ne contient pas de sucre, ni lipide, ni albumine. Sa couleur est d’un jaune plus ou moins clair selon son niveau de concentration.
    La quantité d’urine produite chaque jour par les reins (la diurèse) dépend de la quantité de boissons et de l’alimentation consommées ainsi que de l’état d’hydratation de la personne. En moyenne nous urinons entre 1 litre et 2 litres par jour.

  • Voies excrétrices : Ce sont des organes creux permettant l’évacuation de l’urine comprenant : les bassinets (ou pyélons), les uretères, la vessie, l’urètre.

Chaque rein élimine les urines qu’il sécrète dans une cavité en forme d’entonnoir le bassinet (ou pyélon). De là, les urines sont propulsées dans les uretères.

Les uretères, sont des conduits fins (diamètre entre 3 et 5 mm et environ 25 cm de longueur), munis d’un péristaltisme (contractiles) qui permet d’assurer à sens unique et en continu, le transport des urines jusqu’à la vessie. Ils pénètrent dans la vessie en réalisant un abouchement anti-reflux afin de protéger les reins d’un éventuel retour des urines.

La vessie est un réservoir musculaire extensible qui permet le stockage d’environ 300 à 500 ml d’urine entre les mictions (action d’uriner). Une vessie qui fonctionne bien s’adapte progressivement à l’arrivée continue des urines et se laisse distendre, pendant la période dite de « remplissage ». L’accumulation des urines dans la vessie provoque un réflexe déterminant le besoin d’uriner. Des nerfs spécifiques transmettent l’intensité du besoin au cerveau. La miction est un acte volontaire, c’est-à-dire sous l’autorité de notre cerveau qui transmet au système de fermeture volontaire de la vessie, l’ordre de se relâcher (ou pas). La maîtrise de la retenue des urines s’appelle la continence.

L’urètre est le canal unique situé à la base de la vessie qui permet d’acheminer l’urine vers l’extérieur, se terminant par le méat (orifice) urétral.
Il mesure entre 3 et 4 cm chez la femme et environ 16 à 18 cm chez l’homme
L’urètre a un rôle essentiel pour contrôler la continence grâce aux 2 muscles circulaires situés à sa jonction avec la vessie. En effet, ces muscles appelés , assurent, comme un robinet, son ouverture ou sa fermeture.
L’alternance entre la continence et la miction est coordonnée et régulée par des circuits neurologiques qui se font à plusieurs niveaux.

Lorsque survient la maladie …

Ce rappel sur les différentes fonctions de l’appareil urinaire met en évidence le rôle fondamental des reins pour maintenir notre corps en santé.
C’est pourquoi, lorsqu’un élément de la voie excrétrice ou des sphincters est atteinte ou inutilisable, l’urologue préconise toujours, parmi différentes alternatives thérapeutiques, la solution qui préserve le plus efficacement les reins de l’infection et de l’insuffisance rénale. Ainsi, il est parfois indispensable de pratiquer une dérivation des urines.

Pourquoi détourner les urines de leur cours normal ?

Les indications sont multiples  et s’imposent toutes les fois que la fonction d’un des organes de la voie excrétrice est détruite ou gravement atteinte :

  • Causes tumorales : le cancer de vessie est l’indication la plus fréquente et nécessite souvent son ablation (cystectomie), ou cancer de l’uretère, ou autres tumeurs du petit bassin…
  • Vessies neurologiques  par dysfonctionnement des circuits neurologiques de la vessie ou des sphincters :
    • lésions médullaires traumatiques (paraplégie, tétraplégie…),
    • maladies neurodégénératives (sclérose en plaque, parkinson…
  • Malformations congénitales : comme le spina bifida, les méga uretères, l’extrophie vésicale (surtout chez l’enfant).
  • Causes Infectieuses : Tuberculose …
  • ou parasitaire : Bilharziose (essentiellement en Egypte)

Où et comment dériver les urines ?

Les urostomies peuvent être réalisée aux différents étages de la voie excrétrice de l’appareil urinaire. Elles prennent alors le nom de l’organe extériorisé à la peau auquel on ajoute le suffixe « stomie »

  • Le pyélon : pyélostomie actuellement on préfère néphrostomie
  • Le(s) uretère(s) : urétérostomie(s)
  • La vessie : cystostomie
  • L’urètre : urètrostomie

Vous pourrez visualiser sur le schéma où sont situées les différentes urostomies.
Pour en savoir plus il vous suffit de cliquer sur l’encadré de la dérivation qui vous intéresse.

Urétérostomie cutanée directe

Urétérostomie cutanée directe

Urétérostomie Bricker

Urétérostomie Bricker

Cystostomie

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